L’ICANN est la société privée américaine sans but lucratif qui gère, entre autres, les point-org, point-com et autres points-net de ce monde, appelés les noms de domaine. Communautique assistait, le 23 novembre 2006 à la TELUQ de Montréal, à la rencontre avec l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), organisée par ISOC Québec avec le soutien du groupe ALAC (At-Large Advisory Committee) de l’ICANN.
Cette première rencontre en sol québécois a permis aux représentants d’associations œuvrant autour de l’Internet et aux internautes québécois de mieux comprendre l’importance du rôle de l’ICANN et comment participer à ses décisions.
Rappelons que Communautique participait en novembre 2005 au Sommet mondial sur la Société de l’information (SMSI) de Tunis, où des pressions ont été exercées pour qu’une réforme soit mise en œuvre afin que l’ICANN s’adapte mieux à son rôle de représentation internationale des internautes. Depuis, l’ICANN a entrepris une dynamisation des ses structures de participation pour les grandes régions du monde, dont l’Amérique du Nord pour les États-Unis et le Canada. La région la plus avancée dans sa structure de représentation, l’Amérique latine, procédera à une rencontre officielle de la première instance régionale, le LACRALO , en décembre à Buenos Aires.
Alors qu’on s’inquiète de l’hégémonie des États-Unis sur le développement de l’Internet et également de la mise en place d’autorités alternatives en matière de noms de domaine, entre autres, en Asie, l’ICANN démontre sa volonté de travailler à une gestion plus démocratique de ses activités et recherche les commentaires publics afin d’entre autres, aborder :
- Les impacts auprès des utilisateurs de la création de nouveaux noms de domaine : point-asia, point-cat, point-mobi, point-coop, point-travel;
- Les exigences pour enregistrer les noms de domaine;
- Les modalités d’internationalisation des noms de domaine (par exemple : www.caractères-accentués.com)
Le représentant de l’ICANN, présent à cette rencontre, a soulevé le fait que plus d’un milliard d’Internautes utilisent l’Internet sans trop savoir comment il fonctionne, mais surtout que cinq milliards d’humains n’y ont pas accès. Face à cette situation, le peu de personnes qui contribuent à la réflexion et qui s’impliquent pour assurer les droits des internautes, ont une responsabilité qui n’en est que plus grande.
Le président de l’ACEI , l’Autorité canadienne pour les enregistrements Internet du point-ca au Canada, également conférencier, a invité les personnes présentes à s’impliquer en :
- S’informant
- Participant aux consultations publiques de l’ICANN
- Joignant un groupe ALAC
- Soulignant son appui aux propositions de l’ACEI
Il a également informé les personnes présentes et celles qui pourront sous peu consulter en ligne les présentations de cette journée, des possibilités de participer régulièrement aux consultations de son organisme, entre autres, au sujet de l’internationalisation de l’usage des milliers de caractères provenant de centaines de langues du monde à l’intérieur des noms de domaines. Les personnes présentes ont en ce sens débattu des impacts de l’ajout de l’accent sur les voyelles du français qui pourrait entraîner le fait de payer deux fois nos choix de nom de domaine, la version avec et celle sans accent, pour en conserver l’identité unique !
Il est donc possible de connaître et de faire connaître davantage les enjeux pour les utilisateurs concernant, entre autres, les décisions sur les adresses de protocole Internet (adresses IP) et la gestion des noms de domaines. On peut y arriver en devenant un organisme reconnu ayant des membres qui utilisent l’Internet et en participant aux discussions et aux représentations dans les structures de représentation des utilisateurs qui sont en développement dans toutes les régions du monde.