Du 6 au 8 juillet 2011, Communautique participait à l’événementLift France 11 qui a réuni près de 600 personnes de tous horizons géographiques et professionnels dans le décor du Palais du Pharo de Marseille.
Selon ses promoteurs, cette édition française de Lift se voulait « une conférence internationale qui explore les implications sociales des nouvelles technologies, considérant qu’anticiper le changement permet de le transformer en opportunité. Sous le titre “Be Radical!“, Lift France a focalisé sur l’innovation de rupture : quand la technologie contribue à redéfinir les termes de référence d’un marché, un secteur tout entier, un morceau de société… »
Pari tenu d’exercice d’intelligence collective dans le respect des différents horizons de pratique et la bonne humeur. En alternant ateliers qui facilitaient et stimulaient la participation de tous, et des plénières inspirantes avec des porteurs d’idées et de projets d’avant garde, LIFT invitait aux propositions novatrices de rupture pour relever les défis du présent/futur dans les domaines de la Ville, la Santé, le travail/Éducation, la maîtrise du temps, l’innovation ouverte.
Voir les vidéos et autres rapports d’ateliers sur le site dès qu’ils sont disponibles, vous y trouverez de quoi alimenter vos réflexions, rencontrer des idées et projets similaires aux vôtres et d’autres qui vous surprendront.
Un regard particulier: la réflexion sur la maîtrise du temps. Une des conclusions des plus rassurantes aura été que cette conférence conçue et réalisée par des tekkies a pu remettre à sa place la technologie dans l’innovation sociale qui se veut de rupture le tout en lui reconnaissant son rôle. Un des exemples les plus frappants à ce sujet a été donné par Anna Meroni avec son projet « Nourrir Milan ». Anna a fait la démonstration qu’une innovation sociale de rupture repose avant tout sur la « convivialité » sous tendue par des valeurs comme l’empathie, la sympathie, la confiance, le partage, la collaboration.
Vécue et stimulée dans des espaces appropriés dans l’espace public ( les « marchés fermiers » dans le cas du projet Milanais d’Anna ) c’est cette convivialité, certes facilitée et revigorée par les technologies de communication, qui devient le bien commun à défendre et consolider car c’est elle qui peut défier les logiques industrielles et utilitaristes qui prévalent aujourd’hui. La mise en commun des compétences et des « savoir faire » dans la co-création innovatrice ne peut se passer des « savoir être » conjugués dans le désir commun d’être et de faire ensemble pour le bien commun de tous.
Innovateurs, soyez conviviaux ! devrait être le slogan de l’heure.