Contexte
Depuis les débuts du vivre ensemble des humains, le besoin de faire des transactions est apparu et a grandement évolué. Aujourd’hui, nous avons besoin plus que jamais de tiers de confiance (gouvernement, institution, entreprise) pour valider des flux de transactions gigantesques. Ces transactions sont validées, certifiées et sécurisées par des organisations centralisées dans tous les secteurs : les transactions financières par les banques, les documents légaux par les gouvernements, des réseaux sociaux par des entreprises (comme Facebook), les diplômes par des universités, etc.
En 2009, l’apparition de Bitcoin, un système d’échange de monnaie entre pairs, basée sur la technologie blockchain (chaîne de blocs), ouvre un nouveau pan de l’histoire. La technologie blockchain (chaîne de blocs) est une technologie de stockage d’information décentralisé qui enregistre les actions dans un grand livre distribué et partagé par tous sur le réseau.
Les trois propriétés de la technologie Blockchain (selon le livre blanc de uChange) :
- Désintermédiation : Le consensus remplace la validation centralisée.
Elle permet de produire la confiance nécessaire pour que des agents (utilisateurs) échangent sans le contrôle d’un tiers de confiance. - Sécurité : Un procédé cryptographique et l’architecture décentralisée.
L’architecture décentralisée et le code des blocs garantissent l’inviolabilité des informations la sécurité structurelle des informations enregistrées au sein d’une blockchain: un procédé cryptographique et l’architecture décentralisée. - Autonomie : La création d’une crypto-monnaie rémunère les coûts d’infrastructures.
La puissance de calcul (hash/seconde) et l’espace d’hébergement sont fournis par les nœuds du réseau eux-mêmes. L’investissement matériel, la puissance de calcul et l’espace de stockage consommés par le mining sont compensés par l’émission de bitcoins (ou autres crypto-monnaies).
L’utilisation de cette technologie permet potentiellement de transformer radicalement les relations et les processus d’interactions entre les gens et les organisations dans plusieurs autres secteurs de l’économie et de la société. La blockchain permet l’émergence de nouvelles formes d’organisations, les « organisations autonomes décentralisées » (decentralized autonomous organization. Ces nouvelles structures vont générer de nouveaux usages qui confirment un changement de paradigme au niveau des processus décisionnels, de la structuration des organisations et plus globalement un jalon important de la révolution anthropologique en cours dans nos sociétés.
Objectif du projet
Explorer et analyser les enjeux, les usages, les modèles d’affaires et la gouvernance des nouvelles structures organisationnelles autonomes et décentralisées qui émergent avec l’utilisation de la technologie blockchain.
Description du projet
Nos travaux de recherche sont basés sur la science du design communautique (Harvey, 2014), qui est orientée vers la transdisciplinarité et qui contribue à la construction d’une science de la collaboration en associant l’usager et le citoyen dans les processus de codesign et d’innovation technologique et sociale.
Le design communautique possède une méthodologie générique pour l’analyse et le design des systèmes sociaux numériques. Nous utilisons le concept des « systèmes sociaux numériques » afin de modéliser les nouveaux espaces collaboratifs et les systèmes sociotechniques par transdisciplinarité comme les communautés de pratique, les Living Lab, les Fab Labs, les MOOC, les hubs de créativité, les portails d’entreprise, les réseaux sociaux collaboratifs, les espaces de co-travail (télétravail), etc. Dans le cadre de ce projet, le concept de « Decentralized autonomous organization » qui est soutenu par le mouvement et la technologie blockchain sera traduit par « Systèmes sociaux numériques autonomes et décentralisés ».
Pour réaliser ces travaux, Communautique est partenaire du Laboratoire de communautique appliquée (UQAM), un laboratoire de recherche en design communautique et innovation collaborative. Pierre-Léonard Harvey, professeur-chercheur au Département de communication sociale et publique de l’Université du Québec à Montréal.
Activités
Ainsi, dans les prochains mois, nous allons réaliser des travaux de recherche exploratoire en contribuant activement à la création d’événements, d’ateliers et d’analyse de cas d’usages.
Ce projet est dans la poursuite de la réflexion sur les Droits et l’éthique des robots entamée depuis décembre 2015 chez Communautique.
Nous allons aussi poursuivre la réflexion de l’utilisation de la technologie blockchain avec le projet en cours sur la valorisation de l’apprentissage et des compétences avec les badges numériques et le standard Openbadges.
En savoir plus
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Ressources
Actualités
janvier 2016
Réflexions à l’aube de l’ère des robots
Les avancés techniques et l'avènement des robots soulèvent la grande question de leur place dans la société, ainsi que les enjeux liés aux droits et de l’éthique de l'intelligence artificielle.
mai 2009
Webcom 2009
Communautique assistait le 13 mai dernier à la 6e conférence internationale Webcom 2009.
février 2007
La neutralité du réseau
Depuis les débuts d'Internet, les utilisateurs veulent toujours plus de bande passante, pour pouvoir transférer des quantités toujours plus importantes de données comme, par exemple, de l'audio ou de la vidéo de haute qualité.